Commanderie de Neuilly-sous-Clermont (Jardins à la française)

La Commanderie de Neuilly est un endroit chargé d’histoire, dont les lieux sont propices à la réflexion, à la méditation et à la recherche d’un passé riche et mystérieux qui a vu passer les chevaliers du Temple et de l’ordre de Malte.

Patiemment restaurés par les anciens propriétaires, M. et Mme Ariès, les bâtiments ont été classés « monuments historiques » en 1913 et inscrit « monuments historiques » en 2013.

 Un remarquable cellier du 13^ème siècle sur lequel a été érigée la demeure Renaissance à l’intérieur de laquelle les pièces habitées recèlent des œuvres et collections sur les premiers habitants des lieux.

La disposition d’origine préservée ainsi que les éléments décoratifs des façades, de l’escalier et des cheminées laissent libre cours à l’imagination quant aux grandes heures qu’ont connues ces lieux.

La chapelle, qui remonte aux Templiers, mais qui a dû être remaniée au 14^ème siècle, porte encore des restes de peintures murales médiévales.

L’origine de la Commanderie remonte à la première croisade autour de l’an 1100.

L’ordre des Chevaliers du Temple, appelés encore les Templiers, et de l’ordre militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem qui devint au 16^ème siècle l’ordre de Malte, ont été créés à cette même époque.

De nombreux dons allèrent à ces deux ordres qui édifièrent de nombreux points de ralliement dans tout l’occident chrétien.

Par son allégeance en 1203, Eudes II d’Angivillers donna sa seigneurie au temple qui devint alors la Commanderie. Cette dernière appartint à l’ordre jusqu’en 1307 puis fut dévolue aux hospitaliers. Les anglais la saccagèrent.

En 1542, elle eut Charles de Hnagest comme commandeur qui la transforma dans la disposition dans laquelle nous la trouvons aujourd’hui.

La Commanderie bâtiment, terres et revenus, fut démembrer en 1794 pour être vendue comme bien national.

Devenue par la suite bâtiment de ferme, elle passa de mains en mains tout au long du 19^ème siècle, se dégradant peu à peu victime de l’usure du temps et d’un manque d’entretien. Ce sont ces pierres chargées d’histoire et ce passé riche de personnages marquants qu’ont essayé de remettre en valeur les anciens propriétaires.

Autour de l’ancienne commanderie du 12^ème siècle, les propriétaires ont agencé patiemment depuis les années 1960, des jardins à la française. Bien dessiné, foisonnant de fleurs et de plantes multicolores, parsemé de petits bosquets secrets dans lesquels on a la surprise de trouver, au détour d’une allée, une statue ou bien encore un jet d’eau, ce jardin privé mérite qu’on s’y arrête. Des tilleuls, des ifs, des charmes et des buis taillés autour de bassins ou en forme de labyrinthes lui confèrent un aspect un peu mystérieux et charmeur qui se marie parfaitement avec ces lieux chargés d’histoire. La légende s’ajoute d’ailleurs à cette espèce d’envoûtement qui peut vous envahir, une fois la porte d’entrée franchie.